Les colères sont naturelles. Même si c’est difficile parfois à gérer, il faut se dire qu’elle n’est pas là pour rien. Chaque émotion a son rôle à jouer. Ça ne veut pas dire pour autant que les colères sont bonnes pour nos enfants. Les colères sont souvent accompagnées de stress.
Quand les enfants sont en colère, on a envie de pouvoir rester zen. On a envie de pouvoir les comprendre, pour les aider à retrouver leur calme.
Le problème c’est qu’on ne sait pas toujours d’où cela vient. Peut-être qu’on ne se pose pas les bonnes questions. C’est frustrant, on aimerait pouvoir les aider à se sentir mieux…
Aujourd’hui on va voir un peu ce qu’est la colère. Ça nous permettra de mieux l’accepter. Je vous donnerai ensuite quelques étapes que vous pouvez suivre pour accompagner votre enfant dans sa gestion de la colère.
La colère : bon ou mauvais ?
Les colère sont naturelles, ce sont des réactions saines
La colère permet d’exprimer un besoin, qui nécessite d’être compris, mais pas forcément satisfait.
- C’est une étape nécessaire pour faire le deuil.
- Il doit passer par les étapes suivantes pour accepter sa frustration :
- Déni –> Colère –> Négociation –> Tristesse –> Acceptation
- Confrontation à une injustice :
Il faut différencier colère (expression d’un besoin) et violence (qui est l’accusation d’une autre personne que soi). Dans tous les cas, écoutez et distinguez la colère que l’on peut accompagner de celles qui sont excessives et destructrices.
Le stress, nocif pour le cerveau de l’enfant
Le corps libère du cortisol en cas de stress. Un excès de cette hormone de stress peut détruire des neurones du cerveau encore immature de l’enfant.
Pour aider votre enfant, vous pouvez :
- Le prendre dans vos bras : ceci favorise la sécrétion d’ocytocine (hormone du bonheur).
- Aidez-le à se recentrer : par la respiration profonde par exemple.
- Verbaliser : posez des mots sur ce qu’il ressent « Je vois que tu es triste » ou bien « Je vois que tu t’es fait mal en tombant ».
- Écoutez-le : aidez-le à raconter ce qui s’est passé de manière chronologique. Cela évitera qu’il ressasse.
- Proposez-lui de faire des choix : faites le réfléchir sur une solution.
Gestion de la colère
Une réaction physiologique à accompagner
Face à une colère il est bon d’accueillir cette émotion de la part de votre enfant (même si le lieu de vous semble pas approprié) et de l’accepter (montrer que vous comprenez). Il peut même être utile d’avoir une pièce dans laquelle on autorise l’expression d’une colère, on peut proposer à notre enfant d’y aller s’il le souhaite pour crier, se défouler.
Les étapes de la gestion des émotions fortes :
La gestion des émotions fortes de votre enfant peut passer par plusieurs étapes :
- Cherchez les causes : souvent les crises arrivent dans les mêmes circonstances. Essayez de noter ce qui a pu déclencher ces crises. La prochaine fois, il sera plus facile d’anticiper. Le fait de comprendre votre enfant vous permet aussi de rester plus calme face à ces émotions trop fortes.
- Restez calme : c’est désagréable pour les parents de voir son enfant faire une crise. C’est d’autant plus désagréable si on a l’impression que c’est injustifié. Mais dans tous les cas, n’essayez pas de faire taire à tout prix votre enfant. Les émotions ont besoin de sortir.
- Rassurez votre enfant : « C’est lorsqu’ils semblent le moins en mériter le moins que les enfants ont le plus besoin d’amour et d’attention ». C’est ce qu’affirme la psychologue Aletha Solter. Il a beau sembler énervé et incontrôlable, il a sans doute besoin d’affection et de câlins. Ça ne fait jamais de mal.
- Reconnaissez ses émotions et nommez-les : en mettant des « mots sur leurs maux », vous les aidez à comprendre ce qui se passe en eux. La compassion et l’écoute empathique sont des outils fondamentaux de la parentalité positive. Se sentir compris est le meilleur moyen pour un enfant de retrouver son calme.
Exemple : « Je vois que tu es vraiment en colère », « Tu es triste, je comprends ». - Ouvrez le dialogue une fois la crise passée : c’est seulement après le retour au calme que vous pouvez discuter calmement avec votre enfant. Profitez-en pour lui rappeler les règles. Le Dr Haim Ginott disait « Tous les sentiments sont, mais les comportements ne sont pas tous acceptables »Exemple : « Tu as le droit d’être déçu de perdre, mais pas de tout jeter par la fenêtre ».
- Rappelez les règles : « Tu as le droit d’être en colère, mais pas de taper ».
C’est lorsqu’ils semblent le moins en mériter le moins que les enfants ont le plus besoin d’amour et d’attention – Aletha Solter
Trouvez ensemble des solutions aux conflits
Pour trouver une solution, analyser d’abord le problème :
- Le problème vient-il de vous? Est-ce que c’est une blessure qui s’exprime? Est-ce la manifestation d’une de vos douleurs profondes?
- Le problème vient de l’enfant? Lui est-il arrivé quelque chose à l’école?
Essayez ensuite de trouver une solution ensemble :
- Rétablissez le lien : en exprimant votre empathie.
- Laissez votre enfant proposer une première liste de solutions, même farfelues.
- Évaluez cette liste : dites pour lesquelles vous êtes d’accord.
- Après l’avoir appliqué, vérifiez que cette solution fonctionne et rediscutez pour l’adapter si besoin.
Ce qu’il faut retenir
Les colère sont naturelles. C’est une réaction saine qui permet d’évacuer son désaccord ou d’exprimer un besoin non satisfait. Cela ne veut pas dire que l’on doit céder à tout. Il est d’ailleurs important de faire la différence entre colère et violence (l’un est acceptable, pas l’autre).
On retiendra aussi que les colères provoquent du stress. Le corps libère du cortisol dans ce cas, ce qui est très nocif.
Pour accompagner la colère de vos enfants, il vous vaut avant tout de l’empathie. Votre enfant a besoin de se sentir compris. Il a également besoin de se sentir écouté et rassuré.
Vous pouvez suivre ces étapes :
- Repérez les circonstances qui engendrent les crises : déduisez-en les causes.
- Ne vous énervez pas, n’essayez pas de faire taire votre enfant : laissez ses émotions sortir.
- Rassurez-le : « C’est lorsqu’ils semblent le moins en mériter le moins que les enfants ont le plus besoin d’amour et d’attention » comme dit la psychologue Aletha Solter.
- Accueillez ses émotions et reconnaissez-les : « Je vois que tu es vraiment en colère », « Tu as peur, je comprends ».
- Une fois la crise passée, vous pouvez ouvrir le dialogue.
- Rappelez les règles : « Tu as le droit d’être en colère, mais pas de taper ».
J’espère que ces conseils vous ont plu et que vous allez pouvoir en appliquer quelques un pour améliorer votre vie quotidienne avec vos enfants !
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Merci Chang pour cette article sur la colère!
C’est vrai que c’est souvent une émotion qu’on met de côté, comme si on en avait honte. Mais c’est une émotion comme une autre qu’il est (très) important de comprendre (et maîtriser).
Et pour un enfant c’est très compliqué.
A nous parents de l’aider dans cette étape de sa vie. 🙂
A bientôt
Giacomo
Et oui, les émotions ont toutes un rôle à jouer 🙂