Le complexe de la marâtre : ce livre fait partie de mon défi 12 semaines ! Marâtre : ce terme désigne négativement la belle-mère. Pas toujours facile de trouver sa place dans une nouvelle famille. Pour ma part j’ai rejoint Amandine alors qu’elle avait un enfant de 5 ans. Sans savoir où j’allais pouvoir me placer, c’est finalement venu petit à petit, avec le soutien d’Amandine. Mais on a eu des différents avec Clarence (mon beau-fils), il n’acceptait pas du tout mon autorité. Comment obéir à quelqu’un qu’on connaît à peine?
Une étude de 2011 montre que 11% des enfants mineurs vivent dans une famille recomposée. Ce cas de figure touche donc plus de personnes qu’on ne le pense.
Ce livre permet de décrire cette situation de plus en plus commune à travers l’histoire et le vécu de plusieurs couples :
- La rencontre de la belle-mère avec les beaux-enfants et la mère.
- La rivalité possible avec la mère.
- Les enfants au milieu de tout ça.
- Le rôle du père.
- L’éducation des enfants à travers la belle-mère.
- Agir comme une mère vs être une mère.
Voici donc le résumé rien que pour vous
Sommaire
Le complexe de la marâtre : définition
Les contes nous renvoient souvent une image négative des belles-mères comme dans Cendrillon par exemple. Elles ont ainsi un mauvais rôle dans l’esprit collectif. L’enjeu pour la nouvelle belle-mère est donc de casser cette image pour trouver sa place.
1. Apprivoisements
Ce livre raconte l’histoire de plusieurs femmes dans cette situation.
Ici on parle de l’histoire de Jeanne, qui ayant déjà un enfant a rencontré un homme qui avait une fille de 2 ans. La relation amoureuse de passe bien et elle ne prête pas attention à sa belle-fille, qui n’est là que par intermittence.
L’intruse
Dans le cas de Marie-Laure, la belle fille est déjà un peu âgée et refusait la rencontre dans les 6 premiers mois. Il peut y avoir une situation de rivalité entre la belle-mère et la fille. Ce qui est sûr, est que c’est bien la belle-mère qui est nouvelle et qui va devoir trouver sa place mais sans perturber l’enfant.
Alliée ou rivale
Un enfant, devant une belle-mère peut soit essayer de s’en faire une alliée, soit la détester car il pense qu’elle vient prendre une partie de sa place.
L’âge de l’enfant durant la recomposition de la famille joue également beaucoup. C’est différent de rencontrer une enfant de 2 ans pour qui on doit participer à l’éducation et un enfant de 11 ans avec qui on doit surtout partager de bons moments.
Désillusion
Parfois l’arrivée de la belle-mère est l’occasion pour l’enfant de lui faire porter la responsabilité de toutes ses désillusions. Jusqu’à un certain âge, un enfant a besoin d’idéaliser sa famille.
L’absence
Pour Jeanne, le moment où les enfants étaient absents était difficile également. Son compagnon était triste alors qu’il était en même temps censé se retrouver en tant que couple. Une situation bien difficile où elle se disait que cette tristesse devait être au moins égale à son amour pour eux.
2. L’ombre de l’autre
Une mère bien réelle
On reprend ici l’histoire de Jeanne qui ne s’était jamais souciée de la rencontre avec la mère des enfants, l’ex de son conjoint. Quelle difficulté lors de leur rencontre de voir le regard de son conjoint changé, de voir que la place si difficilement acquise auprès des enfants est effacée en 2 secondes.
Un fantôme
Une difficulté supplémentaire s’installe donc si les liens ne sont pas totalement coupés avec les ex. La belle-mère à l’impression d’être en compétition avec l’ex-femme. C’est le cas de Gabrielle, 3eme femme de Jean.
L’enfant dans la marâtre
Ici c’est l’enfance de la belle-mère qui peut influer sur son état d’esprit présent. Le cas de Caroline, qui est en couple avec Jacques maintenant, a l’impression qu’on lui cache des choses, de ne pas savoir tout ce qui se passe entre son conjoint et l’ex de son conjoint. Ayant commencé une relation alors qu’ils étaient encore ensemble, cette situation lui renvoie l’image de la famille qu’elle avait petite et où cela s’était mal terminé.
Rivalités féminines
Cette situation de rivalité entre ex-femme et soi-même (la belle-mère) pour un même homme est compliquée. Elle renvoie à une situation plus jeune, œdipienne où une femme se bat avec sa mère pour l’amour de son père. Certaines femmes (comme Caroline) peuvent alors se sentir en concurrence constante et avoir peur de la trahison possible à tout moment de son conjoint, craignant que celui-ci ai encore des sentiments cachés.
Sorcière malgré soi
Une mère d’enfant, même si elle n’est plus la femme du père peut continuer de se battre pour le rôle de meilleure maman. C’est alors qu’on essaye de renvoyer la belle-mère à une place de sorcière.
Faire avec ou malgré l’autre
Autre situation délicate pour Jeanne qui trouvait que la mère de Marine (sa belle-fille) ne s’occupait pas assez de son enfant. Puisque le père ne disait rien, elle a entamé le sujet avec la mère qui est directement rentrée en conflit. Plus de communication possible, la mère tente de gagner le rôle de meilleure maman et tend à être plus permissive chez elle. Alors que Jeanne continue éduquer selon ses convictions, l’enfant se retrouve à faire le grand écart entre deux éducations bien différente.
Stratégies de la jalousie
Parfois les relations entre mère et belle-mère sont si rigides. La mère, si elle a perdu le père de ses enfants, peut aussi avoir peur de perdre ses enfants. Elle va essayer d’empêcher par exemple le père de partir en vacances avec la belle-mère et ses enfants sans raison valable alors qu’en réalité, elle est surtout dérangée par la grossesse de la belle-mère et leur futur mariage.
La mère peut parfois rejeter des fautes sur son ancien mari qui ne sont en réalité que les siennes. Bien sûr, route s’est situations ne sont pas forcément difficiles et cela dépend surtout des rancœurs existantes ou non.
L’enfant en otage
Pour garder le contrôle sur son enfant, la mère peut essayer de l’amadouer en lui promettant monts et merveilles sans jamais rien concrétiser. L’enfant se sent alors sous une emprise et ne peut pas établir de lien avec le beau-parent sous peine d’avoir l’impression de trahir sa mère.
De l’amour pour deux
L’enfant peut se sentir tirailler de part et d’autre. C’est aux adultes d fleur faire comprendre qu’ils peuvent aimer une mère et une belle-mère en même temps.
Loyauté
Aimer sa belle-mère c’est trahir sa mère? C’est ce que peut ressentir un enfant. Ce qui le mène parfois à avoir un d’où le discours pour ne pas froisser la mère ou la belle-mère.
Parler vrai
Faut-il avouer que l’on n’aime pas la mère ? L’important est la vérité si la question est posée. Cependant, faites bien remarquer à l’enfant que si vous n’aimez pas sa mère, ça ne change rien à votre relation avec lui. La vérité est parfois difficile mais moins que le mensonge, l’enfant pourra garder confiance en le monde des adultes.
Confusion
Pour la belle-mère, certaines questions se posent parfois. Mon conjoint m’a t’il choisit parce que je ressemble à son ex ou parce que je suis différente? Certaines belles-mères vivent alors dans l’ombre de l’ex-femme. Comment se comporter dans ce cas?
Restez soi-même, restez un couple
La belle-mère se plie parfois en quatre pour satisfaire tout le monde. C’est que le cas de Jeanne avec Jacques. Hors ce qui l’a sauvé, c’est de penser d’abord à elle-même. En ayant plus de confiance en elle et ce qu’elle est, elle a pu affirmer sa place dans cette famille recomposée.
3. La part du père
Le droit d’aimer
Un père peut essayer de protéger son enfant d’une relation avec sa belle-mère. Sous prétexte qu’il ne doit pas souffrir, on l’empêche en réalité d’être aimé.
Deuil d’un couple
Pour un homme qui aime encore son ex-femme, c’est difficile de laisser une place à sa nouvelle compagne. Parfois le deuil n’est pas fait et le nouveau couple est en décalage.
Ne pas choisir
Le père peut être tenté de garder un lien fort avec son ex-compagne, surtout s’il l’aime encore. Quoi de plus arrangeant que d’être au milieu de deux femmes.
Maternité paternelle
Parfois être parent seul est un moyen pour le père de trouver un rôle maternel qu’il n’avait pas en couple. Dans ce cas de figure, difficile de trouver sa place pour la belle-mère.
La place, les places
L’auteur raconte ici l’histoire de Jeanne qui lorsqu’elle s’est installée dans cette nouvelle maison avec François, n’a pas eu son mot à dire sur l’organisation. Encore une situation perturbante…
Le droit d’éduquer
Quoi de plus naturel pour une belle-mère de participer à l’éducation des beaux-enfants ? Une fois de plus, il s’agit d’avoir le soutien du père et son appui pour avoir plus de légitimité.
Réparations
Tant que le père n’aura pas réparé son passé, ses blessures d’une précédente relation, il ne sera pas capable de laisser à la nouvelle mère sa vraie place.
Prendre sa place
La belle-mère, même sans l’approbation du père, doit au bout d’un moment s’imposer et trouver sa place. Au risque de choquer le père, elle pourra alors le faire réagir si la situation durait depuis trop longtemps.
Se retrouver
Un couple reformé n’a pas forcément connu l’exclusivité. C’est primordial pour le couple. Dans ce cas essayez de prendre du temps à deux quitte à confier les enfants à la nounou, les parents ou des amis.
4. La belle-maternité
Dépasser le complexe de la marâtre.
Le chemin de l’amour
Pour la belle-mère, il s’agit de prendre un train en cours de route. Jamais elle n’aura connu la petite enfance, ni la naissance de cette enfant et pourtant, une vrai relation s’établira petit à petit avec le beau-fils ou la belle-fille.
Séparations
Que ce soit à l’âge adulte ou pour passer du temps avec sa mère, la séparation de la belle-mère avec l’enfant est inévitable. Parfois il s’agit pour l’enfant de vivre réellement avec sa mère pour s’en faire un jugement, parfois il s’agit de rattraper du temps perdu. Quoiqu’il arrive, il faut laisser l’enfant faire ses propres expériences.
Le toucher
Il ne paraît pas toujours naturel de faire des câlins à des enfants qui ne sont pas les nôtres. Mais petit à petit, créer un lien physique permet à la belle-mère de se sentir plus proche de ses beaux-enfants et de leur côté, ils peuvent se confier plus facilement.
L’enfant-lien
Un nouvel enfant permet de créer un lien de sang. On se sent alors plus légitime et la notion de famille a plus de sens, tout le monde est plus uni. L’enfant issu d’une précédente union ne doit pas être mis de côté, au contraire, rassurez sur la place qu’il gardera.
Pour Caroline, ce nouvel enfant était l’occasion de voir le regard de Jacques changé, elle était devenue mère, il pouvait faire le deuil de son ancienne relation.
5. L’être et le faire
Les contraintes
La belle-mère peut se sentir utilisée dans certaines situations. En effet, elle « fait » tout pour être une maman, tandis que la mère n’a qu’à « être » la maman. On se retrouve à gérer des contraintes sans en avoir le « mérite ».
Être juste
Il faut se l’avouer, on aime rarement ses enfants de la même manière que ceux des autres. Les enfants le ressentent et peuvent montrer de la jalousie. Au lieu d’essayer de leur cacher, tenter d’être juste et de mettre l’accent sur leur singularité.
Une mère « au rabais » ?
Jeanne avait l’impression qu’on ne la considérait pas alors que c’est elle qui s’occupait de Marine (sa belle-fille) la plupart du temps. Aujourd’hui elle se moque bien de ce qu’on pense et est fière d’être une belle mère qui s’occupe de sa belle-fille.
Reconnaissance
Certains pays proposent un statut spécial, des droits et des devoirs pour les beaux-parents. Malheureusement en France aujourd’hui, il n’existe aucune valorisation sociale à s’occuper des enfants de quelqu’un d’autre.
Le regard des autres
Malgré tous les efforts de la belle-mère, l’entourage a souvent une vision biaisée de la nouvelle famille. S’il ne légitime pas la place de la belle-mère, c’est souvent pour protéger l’enfant et parce qu’ils ne voient la situation que depuis leur place et ne se rendent pas compte des efforts faits au quotidien.
Clandestine
Aux yeux de la loin, le beau-parent est souvent non concerné, bien qu’il soit là vais quotidien pour les besoins de l’enfant. Il serait intéressant de voir changer cela selon l’auteur, tout en laissant bien sûr la place au parent naturel. Le problème est quand un parent défaillant a plus de droit sur l’enfant alors qu’il ne s’en occupe pas qu’un beau parent qui participe activement chaque jour.
Dons et dettes
La situation peut mettre en opposition deux situations :
- une mère qui tente de gâter son enfant pour conserver son amour.
- une belle mère qui investit son temps de manière gratuite.
Certaines mères, ayant peur de leur responsabilité mais ne voulant pas perdre l’amour de leur enfant se mettre en situation de victime à qui on a enlevé sa progéniture contre son gré alors que la situation de laisser l’enfant plus souvent chez le père l’arrange.
Renoncements
La belle-mère se retrouve au bout d’un moment devant le dilemme : renoncer à son nom de famille et prendre celui du père et des enfants ou garder une partie d’elle au risque d’être différente ?
Transmettre
La transmission matérielle est également une question importante, les choses peuvent être mises à plat car la législation prévoir seulement une transmission vers la descendance « de sang ».
Mon avis (avantages et inconvénients)
Le complexe de la marâtre : ce livre est surtout un livre descriptif. Il est là pour exposer la situation de plusieurs couples et des problèmes que l’on peut rencontrer. Voici une liste des points forts et de ponts faibles selon moi :
Avantages | Inconvénients |
+ Le livre nous permet de mieux comprendre notre situation si on est dans une famille recomposée. + On nous présente plusieurs cas de figure parmi lesquels on peut se reconnaître. + Le livre reste facile à lire (140 pages). | – Malheureusement, peu de solutions sont proposées pour traverser chacune de ces épreuves. – Les quelques illustrations du livre semblent inutiles. |
Si vous êtes dans une famille recomposée et que ce résumé vous a appris au moins une chose, n’hésitez pas à en parler en commentaire ou à liker la page Facebook.
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