Obtenir la coopération des enfants, c’est quoi ? La semaine dernière Clarence n’avait pas envie de mettre sa grosse doudoune par exemple. Il préférait son manteau léger alors que selon nous il faisait bien trop froid. Parfois on veut juste que ça aille vite, pas le temps de discuter pour un manteau ou non… ! Ça peut être au supermarché où les enfants courent partout, le dimanche matin quand on aimerait qu’il ne laisse pas traîner la bouteille de lait, le fait de venir à table quand le repas est prêt ou simplement aller prendre sa douche.
On aimerait la coopération des enfants plus facilement, qu’ils fassent ce qu’on leur dit finalement. Impossible de les laisser une semaine sans se doucher, on ne peut pas les laisser manger à 22h, on ne peut pas les laisser sortir en short en hiver non plus, etc. Ça serait génial qu’ils se brossent les dents, se lavent les mains après manger, s’habillent seuls, etc. Et on aimerait bien qu’ils évitent de se rouler au sol, se mettre les doigts dans le nez, etc.
Obtenir la coopération des enfants c’est leur faire comprendre ce qui est mieux pour eux pour qu’ils aient envie de le faire eux-mêmes. Un peu comme dans le film Inception où Leonardo Dicaprio essaye d’implanter de nouvelles idées dans le cerveau d’un individu. Je vous rassure, nos enfants ne sont pas des cobayes non plus, mais je pense qu’ils ont besoin de nous pour être guidés.
Je m’appuie au quotidien sur pas mal d’idées de Faber et Mazlish. Vous pouvez en lire plus ici.
Obtenir (enfin) la coopération des enfants 🙂
Dans cet article, je vous parlerai de deux choses :
- Les méthodes qu’on utilise machinalement et qui sont en réalité peu efficaces.
- Des méthodes efficaces sur le long-terme pour avoir la coopération des enfants.
TOP 10 des méthodes qui ne marchent pas vraiment (mais qu’on utilise quand même)
Dans cette liste, on a une série de méthodes qu’on utilise naturellement. Essayez de vous demander comment se sent un enfant. Et vous comment réagiriez-vous face à ces mêmes méthodes ? Pensez-vous qu’obtenir la coopération des enfants par ces méthodes :
- Blâmer et accuser :
« Tu as encore oublié de tirer la chasse »
« Pourquoi tu laisses trainer ton pull par terre? »
« Qu’est-ce qui te prend ? C’est comme ça qu’on pose son manteau? » - Lancer des injures :
« Pas dans le lit avec tes chaussures ! T’es bête ou quoi? »
« On va jamais y arriver à cette vitesse, t’es vraiment lent ! » - Menacer :
« Si tu n’es pas prêt dans 1 min, je pars sans toi »
« Arrête ça tout de suite sinon tu vas prendre une! » - Donner des ordres :
« Range ça tout de suite »
« Ramasse ça ! »
« Viens manger » - Faire la morale :
« Tu penses que c’est gentil de frapper ton copain? Tu voudrais qu’on te fasse pareil? » - Donner des avertissements :
« Attention, tu vas tomber »
« Ne va pas trop vite, tu vas te cogner »
« Si utilise ça, tu vas te bruler » - Jouer les martyrs :
« Si ça continue, vous allez me rendre fou! »
« Je m’arrache les cheveux avec vous »
« Ça me rend dingue, vous allez finir par me tuer… » - Faire des comparaisons :
« Pourquoi tu ne fais pas comme ton frère? Il mange proprement lui »
« Pourquoi tu n’es pas comme Anthony? Il est calme lui ». - Faire des remarques sarcastiques :
« Tu as oublié ton cartable à l’école? Bravo c’est malin ça! » - Faire des prédictions :
« Continue d’être comme ça et plus personne ne voudra être ton ami à l’école! »
« Attention, à force de ne pas écouter à l’école, tu finiras à la rue plus tard. »
Je pense que sur le court terme ça peut fonctionner pour avoir la coopération des enfants. Mais comme je le dis souvent, si on cherche des solutions efficaces, il faut des solutions long-terme.
Des méthodes long-terme pour avoir la coopération des enfants
Voici 5 méthodes conseillées par Faber et Mazlish pour obtenir la coopération des enfants.
- Décrivez le problème ou ce que vous voyez :
C’est beaucoup plus facile de se concentrer lorsque l’on nous parle de la situation, du problème. Si on se focalise sur nos défauts, c’est plus dur d’avoir envie de bien faire.
Exemple :
Au lieu de dire « Tu as laissé le lait dehors, il a tourné à cause de toi! », essayez « Clarence, le lait a besoin de rester au frais. ». - Donnez des renseignements :
Il est plus facile de recevoir des renseignements plutôt que des accusations.
Exemple : au lieu de « Qui a laissé débordé le bain? », essayez « Les enfants, la baignoire risque de déborder si on ne la surveille pas » - Dites-le en un mot :
Parfois, ça passe mieux quand on en dit moins. Les enfants n’aiment pas les explications à rallonge.
Exemple : au lieu de dire « Mais attends, tu oublies encore ton gouter. À 16h tu feras comment quand tu auras faim? Il faut toujours vérifier ses affaires avant de sortir de la maison ! », essayez « Clarence : ton goûter ». - Parlez de vos sentiments :
Plutôt que de se focaliser sur nos enfants, on peut leur expliquer ce qui nous gêne. On partage de manière sincère sans blesser. Un enfant qui comprend pourquoi vous êtes énervé ou embêté voudra plus facilement coopérer ou aider.
Exemple : au lieu de dire « Tu es malpoli, tu manges toujours la bouche ouverte », essayez « Je suis déconcentré, j’aime bien manger en silence. » - Écrivez une note :
Parfois on ne sait plus quoi dire. Autant laissez parler les mots à notre place. Un petit post-it transmettra mieux le message dans certaines situations.
Exemple : mettre sur l’oreiller un message « Avant de t’allonger sur moi, demande-toi : as-tu brossé tes dents? »
Au départ, c’est vrai que ça peut ne pas sembler naturel pour certains. Même pour moi, mais en essayant, on voit que ça marche. On prend du plaisir aussi au quotidien, car on se fâche moins. Les luttes quotidiennes s’estompent.
Ce que l’on peut retenir
En fait, je me mets à la place de l’enfant et je me rends compte que ça marche beaucoup mieux quand je décris ce que Clarence fait plutôt que de l’accuser par exemple. J’aime bien dire par exemple « J’aime bien avoir une maison rangée, tu peux m’aider à débarrasser les jouets? » Il est super coopératif. Il comprend mon besoin et est très heureux d’aider 🙂 De même, il n’hésite pas à dire maintenant ce qui lui le gêne ou lui ferait plaisir. Du coup, n’hésitez pas, essayez et dites-moi ce qui marche le mieux pour vous.
Recevez aussi dès maintenant un ebook offert « Le guide du parent Zen : les 5 astuces pour rester calme ». En vous inscrivant à la newsletter, vous serez également prévenu des nouveaux articles et des dernières astuces pour garder une famille sereine et positive.
Je recommande souvent ce livre car il m’a beaucoup aidé. Retrouvez plus de 272 commentaires sur ce livre en cliquant ici.
Si vous avez plus de questions, je suis disponible pour vous aider ICI.