Pour ou contre la fessée ? C’est l’éternel débat au sein de l’éducation des enfants. Personnellement, j’ai pris des fessées quand j’étais plus jeune et je trouvais ça normal. Mais est-ce que ça l’était ? Pour moi la rigueur et l’autorité, voire la violence étaient la solution pour une discipline sans faille. Mais ma fiancée m’a montré depuis plusieurs années qu’on peut faire différemment. Et ça marche !
Pour ou contre la fessée?
Loin de moi l’idée de vouloir culpabiliser les parents qui mettent la fessée à leurs enfants. Par contre, on peut en parler, chacun a ses arguments. Dans cet article, j’aimerais qu’on examine le pour et le contre. On parlera de quelques résultats scientifiques et des alternatives qui fonctionnent !
Pour en savoir plus sur la parentalité positive, les bases sont ici.
De même si vous vous demandez pourquoi les punitions sont nocives, c’est là.
Selon une enquête de l’UFE (Union des Familles en Europe) :
- 87% des Français donnent des fessées à leurs enfants.
- 95% des Français ont reçu des fessées dans leur enfance.
On peut se poser plusieurs questions :
- Pourquoi la fessée?
- Quelles sont les conséquences de la fessée?
- Y a-t-il des alternatives efficaces?
Les arguments pour la fessée
Les parents qui donnent la fessée sont souvent des parents qui en ont reçu. Les arguments qui reviennent le plus sont :
- « J’ai reçu des fessées et je ne suis pas mort »
- « Quand mon enfant me pousse à bout, je n’ai pas le choix »
- « Je craque »
- « Mes enfants ont reçu des fessées et ils vont bien, ils m’aiment toujours »
- « Un enfant qui ne prend pas la fessée ? Il deviendra un enfant roi pour sûr ! »
En tant que parent, il est compréhensible de se sentir parfois dépassé. Je n’ai jamais entendu parler d’en enfant sage comme une image de sa naissance à ses 20 ans. Donc on répète, on s’énerve, on est à bout et la fessée semble être la seule chose que notre enfant comprenne. Souvent on reproduit un schéma qui semble avoir fonctionné pour nous.
J’ai reçu des fessées et je ne suis pas mort
Les conséquences réelles sur nos enfants
Aujourd’hui des études approfondies en neurosciences nous montrent les résultats de la violence éducative sur nos enfants et leur cerveau. Catherine Gueguen en parle très bien dans son best-seller « Pour une enfance heureuse”. Il a été prouvé scientifiquement que la fessée n’est ni éducative, ni pédagogique :
- Les enfants qui ont connu la fessée sont plus sournois.
- Ils sont plus agressifs.
- Ils ont une moins haute estime d’eux-mêmes.
- Ils ont plus facilement tendance à avoir des comportements addictifs (drogue, alcool).
Vous trouverez plus de précisions sur le site de l’Observatoire des Violences Éducatives Ordinaires.
Les enfants qui ont connu la fessée sont plus sournois.
Les arguments contre la fessée
Depuis quelques années, de nombreux parents souhaitent faire sans la fessée. Ils s’appuient sur les études dont on a parlé précédent pour développer une nouvelle vision de la parentalité. Leurs arguments sont :
- « Ce n’est pas parce qu’elle ne tue pas que la fessée doit être utilisée »
- « La fessée, ça défoule avant tout le parent »
- « Être violent avec son enfant c’est lui montrer que quand on est plus fort, on peut taper sur les plus faibles »
- « Les fessées sont vécues comme des humiliations par les enfants »
- « La fessée apprend surtout la peur et la soumission »
- « La violence sur les femmes n’est plus acceptée dans les foyers, pourquoi doit-on continuer d’accepter la violence sur les enfants ? «
La fessée apprend surtout la peur et la soumission
Quelles sont les autres alternatives efficaces ?
Bien sûr il est normal de se sentir énervé face à un comportement inapproprié de votre enfant. Vous êtes parfois exténué. Vous avez déjà expliqué la même chose 20 fois. Il vous rend fou. La fessée arrive souvent sous le coup de l’impulsion. Voici donc quelques conseils précieux :
- Prenez du recul, ne réagissez pas à chaud.
- Isolez-vous si besoin, juste 2 min.
- Mettez-vous à la place de votre enfant, pourquoi fait-il ça?
- Agissez en tant que modèle : résolvez les conflits sans violence si vous souhaitez qu’il grandisse sans frapper les autres.
- Privilégiez les mots et la conversation.
- Exprimez ce que vous ressentez.
Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire mais le jeu en vaut la chandelle.
Exemple : Quand votre enfant aura un problème plus tard, vous aimeriez :
A. Qu’il règle ses soucis par la violence et en étant de mauvais poil?
B. Qu’il exprime ce qui l’embête pour trouver une solution ensemble?
Chez nous, on essaye au maximum de développer l’expression des sentiments. On utilise des outils dont j’ai déjà parlé ici et ça nous arrive souvent que Clarence nous dise ce qui le contrarie. Finalement ça nous facilite la vie, on comprend mieux ses soucis : parfois est mes devoirs à l’école, parfois c’est parce qu’il trouve qu’il n’a pas eu assez de temps pour jouer ou voir ses copains. On trouve des compromis qui conviennent à tous.
Ce que l’on peut retenir
Oui nous avons presque tous reçu une éducation traditionnelle. Une éducation basée sur l’autorité et la violence parfois. Aujourd’hui on sait que d’autres solutions sont également efficaces. Donc on peut essayer de se mettre à la place de notre enfant et surtout visualiser l’adulte qu’on aimerait qu’ils deviennent.
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Et si la parentalité positive vous intéresse, voici une liste de 9 livres pour débuter. Ça va du livre simple et drôle au livre plus détaillé sur le cerveau de nos enfants. Bonne lecture !
Et pour rester zen en toutes circonstances, on peut essayer la méditation 😉 personnellement ça m’aide beaucoup dans le quotidien avec ma fille.
Oui très bonne idée Florine ! Je continue chaque matin 🙂
Excellents contre arguments proposés à ceux qui ne sont pas contre la fessée.
Ce qui se passent souvent, c’est que les parents se disent « Je ne peux tout de même pas le laisser faire ce qu’il veut impunément »
Leur impasse réside dans le fait qu’ils n’ont pas eu connaissance d’un blog comme le tien qui présente les solutions de discipline positive.
J’ai également parlé de ce sujet dans une vidéo. En effet, pour être dans le milieu scolaire, je confirme cet état de fait. 80 %, je ne m’attendais tout de même pas à autant. Merci pour cet article Chang !
Le chiffre m’a choqué aussi… Je pense que les choses sont en train de changer (j’y crois !)
Salut !
Je n’en reviens pas des chiffres au début de ton article ! C’est incroyable : 87 % des Français donnent des fessées et 95 % en ont reçu dans leur enfance !!! Comme Jean-Philippe, je ne m’attendais pas à autant.
En discutant avec d’autres parents, j’ai quand même l’impression qu’il y a une prise de conscience face à la fessée, et que de moins en moins de parents l’utilisent. Mais peut être que je me trompe…
Merci pour cet article.
Anne-Laure
Oui j’ai aussi l’impression les mentalités sont en train de changer 🙂