Se faire obéir sans disputes, sans avoir à répéter les règles, est-ce possible? En allant à la bibliothèque aujourd’hui, je suis tombé sur une belle découverte, je sentais que je n’étais pas venu pour rien ! Avec le livre « 100 façons de se faire obéir (sans cris ni fessées) » je m’attends à trouver une belle boîte à outils.
Sommaire
Comment se faire obéir?
En lisant ce livre, j’ai finalement extrait les 17 meilleures façons selon moi de se faire obéir par son enfant. Le reste du livre contient d’autres outils intéressants mais je préfère prévenir que j’étais surpris par certaines. En effet, je trouve que des méthodes qui font intervenir systématiquement punition ou autoritarisme ne sont pas très positives. Je ne suis pas d’accord sur tout, par exemple un passage propose que tous les adultes doivent être cohérents entre eux. Par exemple si une dame demande à votre enfant de faire moins de bruit, il faudrait dire « la dame à raison, essaie de te calmer et de faire moins de bruit ». Pour moi, on ne doit pas prendre la défense d’étranger quoiqu’il arrive face à son enfant. Il pourrait se sentir moins important.
Je vous confie donc ici les méthodes pour se faire obéir en phase avec la parentalité positive et les valeurs de mon blog :
- Assumez, assurez, soyez présent
- Appuyez-vous sur un lien fort
- Éduquer par l’exemple
- Développer sa confiance en lui
- Appuyez-vous sur l’environnement
- Comptez sur les routines et les habitudes
- Prévoyez, anticipez et prévenez
- Utiliser un minuteur
- Parler le langage des petits
- Commencez vos phrases par « je »
- Communiquer positivement
- Maniez l’humour
- Offrez un choix limité
- Diviser la tâche pour la simplifier
- Appréciez et encouragez
- Utilisez des pense-bêtes
- Laissez jouer les conséquences naturelles
Comment se faire obéir : Le résumé en 17 points
1. Assumez, assurez, soyez présent
Les enfants ont besoin qu’on leur consacre du temps. Pour les parents, c’est parfois difficile, surtout si on essaye de tout faire. On jongle entre vie professionnelle, familiale, conjugale, ménagère et personnelle. Le plus important est quand même de passer du temps de qualité avec eux. On peut retenir également 2 choses :
- Les enfants vivent au présent : il est plus important pour eux de s’arrêter sur une fourmi qui grimpe que de repenser à la journée passée où aux activités du lendemain. Essayez de vous connecter au présent pour mieux vous connecter à eux.
- Un temps de qualité est un temps sans interruptions : mettez de côté portable et autres sources d’interruptions.
2. Appuyez-vous sur un lien fort
Valoriser un attachement est le meilleur moyen d’avoir une bonne coopération. Pour cela, faites des choses ensemble, que ce soit avec un parent ou les deux :
- Faites un jeu,
- Proposez des activités sportives,
- Faites des activités artistiques,
- Regarder un film ensemble,
- Faites une balade,
- …
Et surtout continuer à faire ensemble même lorsqu’il est sage. Dans le cas contraire il risque d’essayer d’attirer l’attention autrement.
Pour un enfant, plutôt se faire disputer que d’être ignoré.
3. Éduquer par l’exemple
Les parents sont les premiers modèles des enfants. L’apprentissage par l’exemple ne fait pas de bruit mais il est puissant.
Un enfant enregistre ce qui l’entoure et ressort cette information ou ce comportement même plusieurs années plus tard. On se surprend parfois en tant que parent à reproduire l’éducation de nos parents par exemple, sans même s’en apercevoir.
Ainsi, si vous ne voulez pas qu’il frappe, ne le frappez pas. Si vous souhaitez qu’il soit organisé, soyez-vous même ordonnée.
4. Développer sa confiance en lui
Un enfant qui a confiance en lui provoque moins. Il est important de :
- Valoriser dès que possible son enfant.
- Ne pas le jugez lui mais ses comportements.
- Montrer de l’enthousiasme.
- Le laisser expérimenter et lui montrer qu’on l’estime capable.
5. Appuyez-vous sur l’environnement
Adoptez un environnement simple, sécurisé, enrichi et limite peut vous simplifier la vie :
- Simple : si vous voulez qu’il s’habille seul par exemple, prenez de vêtements faciles à enfiler. Vous souhaitez qu’il range ses affaires? Aménager des gros bacs avec des images et étiquettes.
- Sécurisé : ne laissez pas trainer les fils électriques, enlever les pots de fleurs, etc. Vous serez plus serez pour laisser votre enfant se déplacer de manière autonome.
- Enrichi : si vous ne souhaite pas qu’il continue d’écrire sur les murs, vous pouvez par exemple ajouter un gros tableau avec des craies.
- Limité : évitez de mettre la télévision dans sa chambre vous épargnera le débat sur ce qu’il peut regarder ou non. De même pour l’ordinateur. Vous pouvez toujours s’est laisser à disposition dans le salon.
6. Comptez sur les routines et les habitudes
Les habitudes et rituels rendent le monde de l’enfant stable et sécurisant. Ils permettent d’éviter le stress, en particulier le matin et les soirs avant de se coucher. Les rites, ça peut être d’écrire des lettres à chaque anniversaire, faire un gâteau ensemble tous les samedis, etc.
Ils donnent aux enfants un fort sentiment d’appartenance et sont à l’origine de souvenirs joyeux.
7. Prévoyez, anticipez et prévenez
Connaissant vos enfants, vous connaissez déjà les situations à risques. Pour les aider à supporter leurs frustrations, aidez-les à anticiper. Prévenez en amont de ce qui va se passer.
« Dans 5 min, tu peux me rapporter le sceau et ce sera l’heure de partir ». Ou bien lors un dîner entre adultes « Essaye de rester calme, je sais que c’est difficile mais tu en es capable, après le fromage, tu pourras aller jouer ».
8. Utiliser un minuteur
Utilisez un minuteur pour mettre au défi votre enfant d’effectuer une tâche. Ils aiment gagner contre la machine, c’est un bon moyen d’avoir la coopération de vos enfants.
Bien sûr, faites en sorte que le temps soit suffisant, le but est qu’il puisse gagner facilement s’il en a vraiment envie.
Les avantages du minuteur :
- Il permet les défis.
- Il ne se fâche pas.
- On ne s’énerve pas contre lui.
- Le temps imparti ne peut pas être rallongé ou discuté.
Voici quelques exemples de défis :
- « Je te défie de t’habiller avant la sonnerie, je règle sur 10 minutes. »
- « Si tu es prêt au lit avant la cloche, tu peux choisir l’histoire, je règle sur 5 min »
9. Parler le langage des petits
Un dialogue passe par plusieurs canaux différents, pas seulement la parole. Ne parlez qu’avec des mots c’est prendre le risque de ne pas se faire comprendre.
Vous pouvez parler :
- avec votre corps : avec des câlins, des chatouilles et autres jeux.
- avec l’émotion : en mettant des mots sur ce qu’il ressent et sur vos ressentis également. Ne pas hésiter à sur-jouer vos émotions (comme la fatigue) pour vous faire comprendre.
- avec les yeux : les mots passent mieux avec un contact visuel.
10. Commencez vos phrases par « je »
En commençant par « je », l’adulte parle de lui-même, de son ressenti. L’enfant ne se sent pas attaqué et a plus envie d’aider.
Utilisez le modèle « Je me sens…, quand tu… »
Exemple :
- « J’ai mal à la tête quand tu cries comme cela”
- « Je ne peux pas parler au téléphone quand le son de la télévision est aussi fort. »
11. Communiquer positivement
Pour se faire obéir, il est important avant tout de se montrer disponible et ouvert.
Prêtez-lui de l’attention. Si vous n’êtes pas disponible dans l’immédiat, dites-lui « Je termine ma lettre puis je t’envoie juste après. Tu me raconteras ça en détail ».
Pratiquez l’écoute active en reflétant ses sentiments par exemple « Tu as l’air en colère » ou « Je vois que tubes impatient ». On peut également reformulez ses opinions plutôt que les nôtres « Tu ne veux donc plus mettre cette veste? »
Le but est de les aider à s’exprimer.
Enfin se faire obéir en communiquant positivement c’est aussi montrer de l’empathie : « Je comprends que tu veuilles regarder la fin du dessin animé, mais… ».
En étant plus attentif aux besoins de votre enfant, il sera plus attentif aux vôtres.
12. Maniez l’humour
Utilisez l’humour pour dédramatiser. Les enfants ont beaucoup d’humour, l’utilisez peut permettre de se faire obéir plus facilement.
Exemple en rentrant dans une chambre en désordre total « Coupez, ça ne va pas du tout la scène, le script nous indique une chambre rangée, allez on recommence » puis on ressort avant de revenir.
Attention toutefois à ne pas confondre humour, sarcasme et moquerie. S’il se sent attaqué, votre enfant pourrait se mettre sur la défensive.
13. Offrez un choix limité
Pour se faire obéir, il vaut mieux ne pas imposer une décision mais proposer un choix limité. En laissant de la liberté à votre enfant, il a l’impression de faire ce qu’il veut et pas ce qu’on exige de lui.
Exemple :
- « Pas de biscuits dans le salon. Tu peux les mangez dans la cuisine ou le jardin. »
- « On ne jette pas les cubes, tu peux jeter les coussins ou les peluches. »
- « Tu préfères une pomme ou une orange pour le dessert? »
14. Diviser la tâche pour la simplifier
Un parent qui donne une consigne complexe ne doit pas s’attendre à se faire obéir. Une tâche comme tondre la pelouse peut se décomposer en « Sors la tondeuse du garage », « Prends la rallonge », « branche-la », etc.
Le mieux est de lui montrer la première fois et de faire ensemble.
15. Appréciez et encouragez
Les encouragements sont essentiels pour le développement de votre enfant :
- Ils augmentent sa confiance en lui et le pousse à mieux se comporter.
- L’enfant se sent compris, accepté dans ses émotions et ses imperfections.
16. Utilisez des pense-bêtes
Se faire obéir ne veut pas dire s’attendre à ce qu’un enfant fasse tout sans qu’on lui demande. S’il a oublié, ce n’est pas forcément un manque de volonté. On demande parfois à un enfant de se brosser les dents, 5 min plus tard ce n’est pas fait et il a déjà oublié.
Pour l’aider, on peut utiliser des affiches, des pense-bêtes ou laissez des indices pour l’aider à faire seul. Par exemple en laissant l’aspirateur près de sa chambre. On peut aussi mettre une affiche « après le dîner, je de rassembler mon assiette ». À vous d’être créatif
17. Laissez jouer les conséquences naturelles
Appuyez-vous sur les conséquences naturelles pour qu’il intègre les règles. Par exemple « On part dans 10 min, tu peux t’habiller sinon tu iras à l’école en pyjama ». Ce sera à lui ensuite d’assumer son acte et les regards de ses copains. Il y a de fortes chances pour qu’en cours de route il décide d’aller s’habiller ou bien le fasse les jours suivants.
En revanche, ne laissez pas faire la situation en cas de danger. La priorité est la sécurité de votre enfant.
Mon avis (avantages et inconvénients) sur les “100 façons de se faire obéir”
Pour moi ce livre est une très bonne base pour tout parent qui veut retrouver un environnement sain chez lui avec ses enfants. Il se lit très bien et est très bien découpé, ce qui permet d’aller à l’essentiel et de ne lire que les outils en phase avec notre type de parentalité.
En revanche je regrette que certains passages prônent un peu trop les punitions ou l’autoritarisme. Le livre parle par exemple d’avoir un chef dans la famille, de faire en sorte que ce sont les parents qui décident un point c’est tout. Je pense que dans certains passages on se rapproche de l’autoritarisme.
C’est donc pour moi un livre riche mais à lire avec un certain recul.
Pour lire plus d’avis sur ce livre, cliquez ici !
J’espère que les astuces sélectionnées pour « se faire obéir » vous ont aidé et apporteront plus de sérénité et de zenitude dans votre foyer Si c’est le cas, n’hésitez pas à liker la page Facebook pour être au courant des futures astuces
Super article !! Autant intéressant qu’utile. J’utilise toujours les mêmes méthodes et là tu m’offres de nouvelles ressources. Je les garde en tête pour quand je serais à court. J’aime beaucoup ton regard sur le livre. Tu as su prendre du recul et le meilleure en même temps. Merci !!
Ravi d’avoir pu t’offrir de nouveaux outils ! Le livre est bon mais effectivement à lire avec un oeil critique.
Effectivement, je ne suis pas non plus d’accord avec le fait qu’il faille de la cohérence entre tous les adultes. Si j’estime qu’un adulte a tort, j’essaie de réagir le plus simplement et intelligemment possible, en fonction de la situation. Mais jamais je ne donnerai raison à quelqu’un qui dit quelque chose à mon enfant qui ne correspond pas aux valeurs que je lui transmet. Ça n’a pas de sens!
Merci pour cet article,
Natacha
C’es un des pires exemples du livre selon moi. Certains outils sont un peu dépassés… Le livre propose quand même des méthodes bienveillantes, j’ai essayé de faire une sélection utile 🙂
Merci pour ce superbe résumé !
Je trouve primordial la qualité du temps que l’on passe avec nos enfants : je déteste voir des adultes au téléphone alors qu’ils « jouent » avec leurs enfants, ça me rend à la fois triste et en colère pour l’enfant.
Tu nous offre en tout cas, avec cet article, un beau panel d’outils.
Bien à toi
Le téléphone c’est devenu un vrai problème, notre cerveau réagit à la moindre notification (même pour les moins importantes malheureuseuement). Ca serait dommage de laisser passer nos enfants après.
Je conseille toujours de supprimer le plus de notifications possibles comme les mails, que l’on peut alors vérifier manuellement.